Le burn-out professionnel coûterait plus cher que le chômage

« La Belgique a connu un record de travailleurs malades en 2015. Une situation que la ministre de la Santé Maggie De Block considère comme problématique et dont les causes se trouvent essentiellement dans le burn-out.

Au total, la Belgique compte au total 335 000 travailleurs malades de longue durée, soit 8% des personnes actives. Le coût des travailleurs en incapacité s’élève à plus de 6 milliards d’euros face à des allocations de chômage en baisse de 5,7 milliards d’euros. Les travailleurs malades reviennent donc cette année plus chers aux autorités que les chômeurs. Il apparaît aussi qu’un tiers de ces travailleurs malades souffrent de burn-out. Quelles pistes envisager pour mieux contrer le problème ? Le monde de l’entreprise, le gouvernement et les professionnels de la santé sont concernés par la question.

Responsabiliser l’employeur

Le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel doit être pris en charge par des actions de prévention à déployer sur le lieu de travail. Un avis partagé par des spécialistes de la santé mais aussi par les mutualités socialistes, dont Solidaris qui plaide pour la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle afin de responsabiliser plus l’employeur. Car, si les indemnités de maladie longue durée relevaient des cotisations patronales, les managers mettraient en œuvre les moyens nécessaires pour éviter la spirale infernale qu’est celle du burn-out à ces travailleurs.

« Pas tellement une maladie professionnelle »

Pour le gouvernement, il ne s’agit pas directement d’une maladie professionnelle mais plutôt d’affirmer que le travail est l’une des causes du burn-out. Cet état nécessite plutôt de prendre des mesures préventives, comme avec le fonds des maladies professionnelles, selon la ministre de la Santé Maggie De Block.

Un mal être nécessitant souvent l’aide d’un professionnel

Le remède miracle n’existe pas mais les professionnels de la santé peuvent accompagner leurs patients dans cette démarche. Comment ? En amenant dans un premier temps le patient à réaliser un travail sur soi, prendre soin de soi, se reposer, retrouver les plaisirs simples de la vie, avoir une activité physique,…L’avis d’un psychothérapeute peut aussi être complémentaire. Ils permettra de faire un travail en amont et comprendre ce qui a mené au burn-out afin de mettre en place des stratégies pour éviter que cela ne se reproduise, par exemple en organisant son travail autrement, en ayant des attentes moins importantes,…

Un questionnaire pour détecter de manière précoce le burn- out

Cet outil de prévention a été développé par l’université de Liège en collaboration avec SPMT-Arista, le Service externe de prévention et de protection au travail qui intervient auprès de quelque 18.000 entreprises belges. En place depuis mars, le test est uniquement utilisé lorsqu’il y a une suspicion de burn-out. A l’avenir, il devrait être généralisé de manière automatique à tous les travailleurs. »

Article de Guide Social.be du 22/12/15
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