Eloge de la sieste

sieste

Assis sur la terrasse de la maison ferretcapienne que nous occupons pour les vacances cet été…je cherche l’inspiration. « Tu vas écrire un article sur la sieste ? C’est une blague ou quoi ? », me dit mon ado. Et son amie d’enfance de renchérir : « Mais pourquoi la sieste ? Y a pas d’autres sujets ? ».

Je dois avouer qu’ado et pas du tout coutumier avec cette pratique dans ma famille, je ne comprenais pas ces moments que s’accordait mon beau-père après le déjeuner du week-end. Ma mère, pour qui se coucher tard, ne dispense pas de se lever tôt, n’y voyait pourtant aucun inconvénient apparent mais ne s’y adonnait pas elle-même. Elle restait plutôt dans cette forme d’activité permanente si habituelle dans mon entourage où ne rien faire et se reposer est plutôt synonyme de fainéantise, une vision des choses qui a rythmé ma jeunesse. C’est pourtant lui qui avait raison…

« En Provence, le soleil se lève deux fois, le matin et après la sieste » a dit Yvan Audouard, journaliste et écrivain qui a tant fait parler Fernandel pour qui « Le tango Corse, c’est de la sieste organisée ». Et c’est bien de cela qu’il s’agit. La sieste n’est pas une paresse mais bien la promesse d’un deuxième départ dans la journée.

Cette tradition ancestrale si présente dans le sud, l’est aussi au Japon, et pas seulement sous les cerisiers le printemps venu. On fait aussi la sieste au bureau, où c’est une pratique courante. Les grandes entreprises ont toutes leurs « salons de sieste » avec pour objectif de gagner en productivité (pas folle les guêpes). « La sieste permet de gagner du temps. Il est plus important de travailler efficacement que de travailler beaucoup», assure une employée de Hakuhodo, célèbre agence de communication. De nombreux Japonais souffrant de troubles du sommeil, c’est même le ministère de la Santé qui encourage ce sommeil réparateur sur le lieu de travail. Pour ceux qui n’ont pas de salle de repos, on a inventé un airbag à poser sur la table de travail. Sinon, il reste le shiatsu, très populaire au Japon et qui redonne de l’énergie.

 

Micro-sieste

Aux Etats-Unis, plusieurs entreprises permettent à leurs employés de profiter des bienfaits du « power nap », appelées « sieste flash » ou encore « micro-sieste » chez nous, une petite sieste revigorante de 5 à 20 minutes maximum. Google ou Procter & Gamble leur ont consacré un espace.

Ces micro-siestes du début d’après-midi sont un excellent moyen de dépasser la somnolence d’ après le repas du midi qui pas tant une question de digestion que de rythme biologique, souligne le Dr Joëlle Adrien, présidente du conseil scientifique de l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance).

La micro-sieste a aussi donné naissance à une nouvelle idée marketing: le « bar à sieste ». L’un des premiers en Europe a ouvert il y a peu à Paris, un cocon dans lequel on peut se libérer de sa fatigue le temps d’un moment de détente dans un lit massant ou dans un fauteuil à apesanteur bercé par une musique zen ou en silence… (la sieste du bruit selon José Artur, comédien et fameux animateur radio de France Inter). Vu le prix (12 euros les 15 minutes), j’opterais plus pour un massage assis mais à vous de voir… Perso, je ne paie pas pour mes siestes, mais j’ai appris à les faire.

La sieste reste un sujet tabou au bureau, comme en témoigne Bruno Comby, auteur de « L’éloge de la sieste », pour qui « les entreprises ont remplacé la sieste par la machine à café » (un non sens) et qui ajoute que « dans nos sociétés judéo-chrétiennes, il y a une culpabilité à dormir le jour tandis que le sommeil de nuit ne pose pas problème ». Et certains entrepreneurs s’opposent à cette pratique innovante la considérant comme contre productive pour l’entreprise car la sieste est caractéristique des « esprits faibles ». Et bien voyez plutôt ça ! Quelques grands adeptes de la sieste : Victor Hugo, André Gide, Jacques Chirac, Napoléon, Winston Churchill et …Margaret Thatcher. Alors qui osera encore dire que la sieste est l’apanage des faibles et des fainéants ?

Et les compagnies d’assurance maladie allemandes sont de mon avis (ou plutôt moi du leur) : « une sieste d’un quart d’heure est aussi utile qu’une courte promenade à l’air libre, elle permet de lutter contre la fatigue ressentie après la pause déjeuner » souligne Ursula Maschall, experte chez Barmer.

 

Mise en condition

A priori, une bonne sieste peut se faire partout, même dans le métro, mais quelques conditions favorables et un peu d’entrainement vous aideront à en faire un moment vraiment réparateur, voire jouissif :

  • Coupez votre gsm (ou au moins, ni sonnerie, ni vibrations)
  • Préparez votre réveil et réglez le sur le temps voulu :
    • 2 à 5 minutes pour une sieste flash (LA sieste indiquée au boulot)
    • 20 à 30 minutes pour une sieste relax à privilégier le WE ou durant les vacances (j’en sors, mmm) et à éviter au boulot (votre boss risque de ne pas apprécier…et je serai d’accord avec lui)
    • 90 minutes pour les gros déficits de sommeil et qui allient sommeil lent et profond, réparateur physique, et sommeil paradoxal, réparateur psychique…mais si vous la faites au bureau…vous êtes viré.
    • Retirez vos chaussures et desserrez vos vêtements
    • Pour les débutants un lien obscur est plus approprié. Un lit aussi…mais au boulot, c’est plus dur ! Par contre pour les expérimentés, tout convient !
    • Evitez les températures extrêmes
    • Pour vous endormir :
      • Adoptez une respiration lente et régulière
      • Recherchez votre cohérence cardiaque en expirant une fois et demi le temps de votre inspiration
      • Respirez dans le ventre et gonflez bien les côtes sur le côté
      • Visualisez un lieu où vous vous sentez calme, détendu et en sécurité
      • Imaginez votre corps devenir lourd dans votre fauteuil
      • Et surtout…ne vous forcez pas ! Mieux vaut une relaxation profonde que de chercher le sommeil à tout prix. Ca n’a pas marché ? Persévérez en recommençant demain !

Vous craignez de ne pas vous réveiller ? Deux solutions s’offrent à vous : l’option  réveil de votre gsm (la mienne même si à force je n’en ai plus besoin) ou la version Salvador Dali, spécialiste incontesté de la sieste minute, voir peut-être son inventeur : prenez un objet métallique en main avant de vous endormir (Dali utilisait une petite cuillère), il finira bien par tomber et vous réveillera pile poil dans les temps.

Et pour ceux qui ont encore besoin de faits et de chiffres, je les invite à lire ce qui suit en appendice.

Bienfaits de la sieste

La sieste, même minute (pas besoin de « Sieste Royale » qui frise les 90 minutes et sont réservées aux gros déficits de sommeil) :

  • Réduit le stress
  • Rééquilibre le système nerveux
  • Améliore la mémoire
  • Développe la créativité
  • Limite les accidents cardiaques
  • Et les maladies cardio-vasculaires
  • Réduit le diabète
  • Aide à la réduction de prise de poids

Manque de sommeil

Parmi les facteurs favorisant les capacités physiques et intellectuelles, les spécialistes citent : le sommeil, devant l’alimentation équilibrée, l’activité physique et la lecture, selon l’enquête « sommeil et performance au quotidien », publiée par l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et la MGEN (Mutuelle Générale de l’Education Nationale), deux institutions en France où a été instaurée une « Journée du sommeil » (le 16 mars dernier cette année).

L’activité physique régulière permet de se vider la tête et améliore la qualité du sommeil lent profond, le plus récupérateur, ajoute le professeur Damien Léger, mais si on fait du sport (jogging…) en soirée, il est bon de prendre une douche fraîche pour faire baisser la température du corps et faciliter le sommeil.

Quelques chiffres:

  • 45% des personnes interrogées estiment ne pas selon leurs besoins réels
  • 62% des français rencontrent au moins un trouble du sommeil
  • 48% des personnes interrogées notent une irritabilité due au manque de sommeil
  • 45% des personnes interrogées notent un impact sur leur capacité de concentration
  • 32% des personnes interrogées notent un impact sur leurs activités quotidiennes
  • 30% des personnes interrogées notent un impact sur leurs relations avec les autres

(Source: Etude de l’INPES, Institut National de Prévention et d’Education pour la santé, de 2008)

Une étude de l’INSV ajoute que:

  • 31% de la population dort moins de 6h par nuit, « ce qui reste préoccupant » car les gens qui n’ont réellement besoin que de 4 ou 5 heures ne sont pas légion, note le Pr Damien Léger, président de l’INSV.
  • 26% des Français sont touchés par la somnolence au point de s’endormir lors de situation monotone dans la journée
  • paradoxalement les 18-25 ans ont plus de problèmes de performance et de capacité à se concentrer et à mémoriser que les autres en raison de la privation ou la perturbation de leur sommeil

Christian Vrient

Mon article a été publié sur Psy.be ce 29/07/2017 et republier sur la page  Facebook de Psy.be  et on en parlait justement sur RTL hier soir… Coïncidence?

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les soignants en première ligne face au burn-out

« L’épuisement professionnel, mieux connu sous le terme de « burn-out », représente un réel problème de santé publique avec des conséquences lourdes pour la santé des travailleurs, des entreprises et de la société. Le secteur psycho-médico-social n’échappe pas au phénomène, ils ont été les premiers impactés.

C’est en 1969 que le mot « burn-out » a été utilisé pour la première fois. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, à l’époque, l’expression était réservée aux employés du domaine de la relation d’aide, très engagés émotionnellement dans leur travail, comme les infirmiers, les médecins, les travailleurs sociaux et les enseignants. Ensuite, dans le début des années 90, la fréquence des problèmes de santé psychologique au travail a augmenté de façon alarmante. De nos jours, ils constituent la première cause d’absence prolongée du travail, couramment appelé «  invalidité de longue durée ».

Difficile d’évaluer précisément le nombre de travailleurs concernés par cette maladie professionnelle mais si l’on se fie aux chiffres d’une étude relativement récente (2010) du Service Public Fédéral Emploi, 19.000 personnes souffrent de cette maladie en Belgique.

Le burn-out, c’est quoi exactement ?

Selon une définition communément admise, le burn-out est «  un état d’esprit négatif persistant lié au travail, chez des individus “normaux”, qui est caractérisé par de l’épuisement, un sentiment d’inefficacité, une démotivation et des comportements dysfonctionnels au travail. Cet état d’esprit n’est souvent pas remarqué par le travailleur pendant un long moment. Il résulte d’une différence entre les intentions et la réalité du travail. Souvent, les travailleurs entretiennent cet état d’esprit par des stratégies d’adaptation qui sont inefficaces ». (Schaufeli & Enzmann, 1998 )

Selon les psychologues et chercheurs Maslach et Leiter, lorsqu’une personne développe un burn-out, trois choses se produisent : cette personne commence à être épuisée de manière chronique, elle devient cynique et ensuite, elle se sent de plus en plus inefficace au travail.

Un mal-être qui se développe lentement et dure longtemps

Selon les résultats du SPF Emploi tirés d’une étude sur le burn-out au sein de la population active belge, dans 60% des cas, le burn-out est accompagné de troubles du sommeil. Les autres symptômes importants sont une diminution d’énergie (53%), des plaintes neurovégétatives et fonctionnelles (52%), une diminution de la motivation (48%), de l’asthénie (45,7%) et de la frustration (44,4%). Ces symptômes sont les plus fréquents que ce soit pour les cas de mal-être au travail ou pour les formes les plus avancées de burn-out.

Toujours selon cette étude, il est constaté que dans 30% des cas, les symptômes se manifestent depuis plus de 12 mois, ce qui confirme la vision du burn-out comme un processus qui se développe lentement et qui peut perdurer dans le temps. Étant donné que les personnes touchées par le burn-out accordent en général beaucoup d’importance à leur travail, dans les premiers mois, un certain déni des symptômes apparaît. Les signes précoces de burn-out sont donc difficilement diagnostiqués au cours des premiers mois.

Le burn-out, une maladie purement professionnelle

Par ailleurs, dans environ 95% des cas, les symptômes rapportés par les patients sont mis en lien avec le travail par le patient lui-même (87% des cas) ou par le médecin consulté (8%). Ce résultat confirme la perception du phénomène de burn-out comme restreint au domaine professionnel. Le burn-out n’est donc pas à confondre avec la dépression, qui s’étend plus largement dans la vie privée mais il convient aussi de différencier le burn-out de la fibromyalgie et de la fatigue chronique dont l’origine ne se trouve pas forcément dans le travail.

La contrainte qui est le plus souvent mise en lien avec le burn-out est la charge de travail (58% des cas). Les autres contraintes les plus fréquentes sont la pression temporelle (41%), les changements organisationnels (38%), les conflits au travail (37%) et les difficultés au niveau de la conciliation vie privée et vie professionnelle (30%).

Une atteinte à l’éthique professionnelle

Le burn-out n’a pas uniquement des conséquences néfastes sur le bien-être psychologique et physique de l’individu et sur son entourage. Dans les professions de contacts, les personnes avec lesquelles on entre en relation dans le cadre professionnel (clients et patients) peuvent également subir des conséquences négatives. Par ailleurs, il apparaît que le burn-out a un impact important sur la qualité des soins aux patients, sur la prévention des incidents cliniques et sur les erreurs médicales.

Le burn-out s’est davantage répandu ces dernières années et semble lié à l’évolution des conditions de travail. Nombreux sont les employeurs qui n’ont cessé d’accroître la flexibilité du travailleur dans le but d’en maintenir la rentabilité et surtout, de garantir à leur entreprise une certaine compétitivité. Cette évolution a un prix puisque manifestement, elle va à l’encontre du bien-être du travailleur et entraîne chez certains le désormais tristement célèbre burn-out…

« 

Article de Delphine Hotua paru le 15/08/2014 sur http://pro.guidesocial.be/actualites/bien-etre-au-travail-les-soignants-en-premiere-ligne-face-au-burnout.html

Burn out, la descente aux enfers

Testez vos risques liés au burn-out

Burn out, la descente aux enfers

Selon certaines études, entre 5 et 9 % de la population serait au bord de l’épuisement professionnel et menacerait de « griller un fusible » – l’une des traductions admises du mot anglais « burn out ». Ses conséquences peuvent être dévastatrices et personne n’est à l’abri, même si certains facteurs de risque doivent être réunis pour le favoriser. En voici deux témoignages édifiants, dont les auteurs ont souhaité rester anonymes.
Philippe Berkenbaum – Illustration Pascal Lemaître

Jean-Paul, ex-cadre supérieur: «Je n’arrivais plus à me battre»
Ce jeudi matin-là, comme tous les précédents, Jean-Paul (prénom d’emprunt), la quarantaine, participe à la réunion hebdomadaire du comité de gestion de son entreprise, dont il dirige l’un des principaux départements depuis dix ans. Une lourde responsabilité : ce département assure plus de la moitié du chiffre d’affaires de la société. Or, les résultats sont mauvais. « Je sentais monter la pression, raconte cet ancien cadre supérieur. Les chiffres étaient en baisse et le stress de plus en plus présent. Je n’avais plus les bonnes réactions créatives, je n’arrivais plus à me battre, je sombrais dans une sorte d’apathie. J’étais pourtant très investi dans mon travail. Mais j’avais l’impression de surfer, de me laisser porter, déborder. Je n’étais plus à la hauteur. » Depuis des mois, Jean-Paul dort mal. Picole, parfois. Il supporte de plus en plus mal les jeunes collègues qui essaient de le dépasser d’un côté, les dirigeants qui le sermonnent de l’autre : « Y a qu’à faire ceci, il faudrait faire cela… » Jusqu’à ce jeudi fatidique. « J’annonçais une fois de plus des résultats plombés et le départ de deux gros clients, que je jugeais difficiles à remplacer. Mon patron m’a rétorqué que c’était mon boulot. J’ai vu rouge. » Jean-Paul s’emporte violemment. Claque la porte : « Débrouillez-vous sans moi ! ».
Il ne remettra jamais les pieds chez son employeur.

Des idées très noires
C’est le début d’une descente aux enfers. « Du jour au lendemain, j’ai totalement lâché prise. » Pendant un an, ce ne sont que cocktails d’alcool, de médicaments, de séjours en institutions psychiatriques, d’accidents de voiture et d’appels désespérés au milieu de la nuit. Ses proches le soutiennent, lui tendent la main. « Sans mes enfants, j’y serais resté. J’ai eu des idées très noires. » Mais le fait d’être entouré ne suffit pas. « C’est toi qui dois franchir le pas pour remonter la pente. Tu dois te faire violence. Au fond de la piscine, personne d’autre ne peut donner l’impulsion qui te fait remonter. » Le déclencheur fut une nuit en cellule de dégrisement, menottes aux poignets, flanqué d’autres pochards. « L’élément de trop. Je me suis dit : ‘Tu te reprends ou tu te flingues’. J’ai choisi la première option. » Jean-Paul arrête de boire, s’inscrit aux Alcooliques Anonymes. Repart à la conquête d’un emploi – entretemps, il avait perdu le sien. Galère. « Tout le monde savait ce qui m’était arrivé, dans mon milieu professionnel. » Il décroche deux ou trois jobs, rien de comparable avec sa vie professionnelle antérieure. Pas folichon. Jusqu’au jour où il décide de changer radicalement pour devenir prof. Depuis, Jean-Paul revit. « J’ai changé d’échelle de valeurs, je ne pense plus à la carrière ni au salaire. Je me sens plus fort, j’ai retrouvé un équilibre, j’apprécie des plaisirs dont je me privais avant : le sport, les amis… Je suis capable de plaisanter sur ce qui m’est arrivé. Si j’avais eu le cran d’être lucide par rapport à mon insatisfaction professionnelle, si je n’avais pas négligé les signes avant-coureurs, le stress, l’insatisfaction professionnelle, la fatigue, rien ne serait sans doute arrivé. » Il serait parti avant.

Michelle, journaliste: « Le burn out survient quand on ne sait plus dire non»
« J’ai toujours adoré mon métier de journaliste de terrain, raconte Michelle (prénom d’emprunt), journaliste dans un grand média belge. Quand j’ai accédé à des fonctions à responsabilité, je me suis vite ennuyée. Je ne me sentais pas bien. J’avais envie de faire moi-même plutôt que de gérer les autres. L’environnement était très conflictuel, c’était agressif, ça ne me convenait pas. La charge était trop lourde, c’était fatigant, j’étais crevée. »
Survient un événement dans sa vie affective, qu’elle qualifie aujourd’hui d’anodin. À l’époque, c’était un vendredi soir, ça a provoqué un choc émotionnel. « Sur le moment, j’ai ressenti de la colère. Le lundi suivant, je ne me sentais pas bien. Je suis allée travailler mais à midi, incapable de rester, j’ai pris mes affaires et je suis rentrée. Chez moi, je me suis effondrée. J’ai dormi tout l’après-midi. » Le lendemain, Michelle consulte, presque honteuse : « Je me disais : tu n’as rien, c’est ridicule ! » Face au médecin, elle peine à articuler quelques mots avant d’éclater en sanglots. « Il ne lui a pas fallu longtemps pour estimer que j’avais tous les signes de la dépression. Y compris les idées de suicide. J’ai pourtant refusé de voir un psy. Mon médecin me connaissait bien, il ne m’a pas lâchée. Heureusement, parce que c’est là que j’ai plongé. »

Une souffrance invisible
Pendant un mois, Michelle dort tout le temps. Puis elle traverse une période de mal-être profond. « Comme une vague grise qui envahit le corps et le cerveau. J’étais coupée de la réalité, avec l’impression constante de ne pas pouvoir passer la minute suivante. » Il y a de courts moments de répit dans la journée. Et un psychologue, tout de même, qui l’aide « à ressentir les choses ». Michelle vit quatre mois « dans un état critique » mais arrive vaguement à gérer la maison et les enfants. Car la vie continue. « C’est une souffrance invisible, que beaucoup de proches ne comprennent pas ».
Il a fallu 6 mois pour que reviennent « des petits moments de lumière ». Fugaces. Avec une thérapie, le lent processus de reconstruction a pu commencer. « J’ai compris que le burn out survient quand on ne sait plus dire non. On subit. On se dit qu’on est fort, on se ment à soi-même. C’est comme un train fou dont on n’arrive pas à descendre. » Jusqu’à foncer dans le mur. « Il m’a fallu être cassée en mille morceaux pour pouvoir remettre le compteur à zéro. Au bout du tunnel, tu te demandes ce que tu vas faire de ta vie. Si tu parviens à te dire ‘plus jamais ça !’, c’est gagné. »
Plus jamais faire un boulot qu’on n’aime pas. Plus jamais travailler sans plaisir. Plus jamais ne pas se respecter. Plus jamais se demander si les autres automobilistes ont envie, eux, d’aller travailler le matin. Plus jamais rentrer du boulot en pleurant. Huit mois après son départ, Michelle est redevenue journaliste dans le même média. Elle se sent encore fragile. Mais elle a le sentiment de « jouer le bon rôle dans le bon film ». Et quand les larmes viennent, elles sont thérapeutiques. « J’ai retrouvé de la légèreté. »

source: Burn out, la descente aux enfers, Psychologies Magazinehttp://www.psychologies.be/fr/_/vivre-ensemble/travail/burn-out-la-descente-aux-enfers-r720

L’ancrage : une excellente technique pour ceux qui pensent trop

Attention : la technique que vous allez découvrir peut à elle seule changer beaucoup de choses dans votre vie !

 

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Pour qui est l’ancrage ?

Alors déjà, quand je dis que c’est «une technique pour ceux qui pensent trop», en fait je pense qu’elle sera utile pour à peu près tout le monde !

Si vous venez sur ce site pour trouver plus de sérénité, alors vous avez sûrement un grand besoin d’apprendre et surtout de pratiquer cette technique de l’ancrage.

«Ancrage», «être ancré», « s’enraciner »… ça veut dire quoi tout ça??

Etre ancré, c’est être connecté à la terre. C’est se sentir relié. C’est sentir cette connexion profonde qui existe entre nous et la terre, et être dans l’acceptation du moment présent.

Etre ancré, en gros, c’est aussi sortir de ses pensées et prendre conscience de son corps dans son intégralité. C’est donc accepter pleinement son corps tel qu’il est et en prendre soin.

C’est habiter complètement ce corps qui est le notre et accepter de vivre notre vie ici sur terre.

Un synonyme de s’ancrer est s’enraciner. S’ancrer, c’est s’enraciner dans le sol, dans la terre, dans le réel, dans la matière, dans le présent, dans l’ici et maintenant…peu importe les noms que vous utilisez.

S’ancrer, c’est sortir sa conscience de sa tête … et l’installer dans ses pieds.

C’est sortir du monde des rêves, des pensées, de l’imaginaire, du spirituel… et revenir dans le monde terrestre, réel, corporel, le monde de la matière. C’est être pleinement là, dans le monde physique.

Car plus on est dans sa tête, plus on pense.
Et plus on pense, plus on est dans sa tête.
Et plus on est dans sa tête, moins on est ancré.
Et moins on est ancré… moins on est heureux.

Un bon ancrage peut vous apporter énormément.

A quoi ça sert d’être ancré ?

Cela peut vous apporter de nombreux bienfaits, comme par exemple :

  • D’avoir moins de pensées négatives
  • De vous sentir plus en sécurité
  • D’être moins angoissé et d’aborder une crise d’angoisse plus sereinement
  • D’être moins fatigué et d’avoir plus d’énergie
  • De régler certains problèmes de déréalisation ou l’impression que l’on devient fou
  • De soulager tout un tas de problèmes tels que migraines, stress, pensées suicidaires
  • D’être serein ici et maintenant, peu importe l’endroit où vous êtes
  • D’être plus confiant et plus positif, peu importe la situation qui se présente
  • De vous sentir à votre place
  • De lacher prise plus facilement
  • D’accomplir plus facilement vos projets, vos rêves
  • De mieux vous sentir dans votre corps
  • D’accepter la vie et de moins lui résister

La technique de l’ancrage va vous permettre de vous enraciner bien profondément dans le sol, ce qui vous permettra ainsi de ne pas vous faire emporter, chahuter, chavirer… au premier petit coup de vent qui se présente.

En pratiquant l’enracinement, on développe notre sérénité, notre confiance et notre sentiment de sécurité quel que soit l’endroit où nous sommes ou quelque soit la situation que nous traversons ! On se sent plus confiant, et plus solide sur ses pieds. Il y a vraiment une vie «avec» ancrage, et une vie sans.

Vous vous souvenez peut-être, dans l’article «moins d’angoisse grâce à l’instant présent», je vous disais de penser à vos pieds. Et bien c’était pour vous faire sortir de votre tête et vous aider à mieux vous ancrer dans le présent.

Avec la technique de l’ancrage, le but est le même mais on va aller beaucoup plus loin que cela.

Comment faire pour s’ancrer ?

Alors il y a différentes façons de travailler son enracinement et de ressentir tous ces bienfaits. Donc avant de vous parler de la technique d’ancrage, voici déjà un aperçu de plusieurs activités qui vont vous permettre de vous ancrer plus solidement :

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  • Les activités sportives car elles font travailler le corps, élément essentiel de l’ancrage : marche, course …
  • Les amis, l’amour, le rire
  • Les activités de méditation (lire cet article), marche en conscience et toute activité effectuée en pleine conscience
  • Les activités artistiques et corporelles : musique, danse, yoga, Taï chi, Qi qong…
  • Toute activité qui prends soin du corps : massage, relaxation, étirements, cuisine saine…
  • Mais aussi et surtout tout ce qui permet un contact avec la nature : ballade en forêt, à la campagne, en montagne, jardinage, se baigner dans la mer, en rivière…

Vous l’aurez compris : toute activité où le corps et la nature sont impliqués favorise l’ancrage.

Donc dès que votre activité mentale s’emballe un peu trop, vous avez le choix : sortez vous ballader en forêt, jardinez, faîtes des étirements, riez un bon coup, jouez de la guitare, parlez à votre fleur, allez embrasser un arbre (je ne rigole pas)… et si possible, faites cela en pensant à vos pieds !

Plus votre conscience est loin de votre tête, plus vous êtes ancré.
Donc plus vous pensez à vos pieds, et plus vous êtes enraciné.

La technique d’ancrage énergétique par la visualisation

Tout cela est déjà très efficace mais il y a malheureusement des situations ou cela ne suffit pas… Comment faire quand on est quelque part et où planter une rose ou faire un pas de danse ne sont pas dans nos options?

Comment faire quand on est en déplacement, au bureau, ou que l’on doit faire une présentation par exemple?

C’est là qu’intervient la technique d’ancrage énergétique aussi appelé méditation de l’arbre. C’est en fait une simple technique de visualisation mais qui est incroyablement efficace !

Voici la puissante technique que je vous conseille de pratiquer :

Vous pouvez le faire assis ou debout. L’important est d’avoir les pieds bien à plat sur le sol.

Vous pieds sont bien posés sur le sol, et créént un contact puissant avec la terre.

Commencez par effectuer 3-4 mouvements de respiration abdominale pour vous détendre 

Maintenant, les yeux fermés de préférence, vous allez imaginer que des racines sortent de vos pieds et commencent à s’enfoncer dans le sol.

visualisation-ancrage-énergétique

 

Ces racines commencent à vous relier très profondément avec le sol. Si vous êtes assis, ces racines partent non seulement de vos pieds mais aussi des pieds de la chaise, de vos chevilles, de vos cuisses…

Tout en continuant votre respiration profonde, vous imaginez que ces racines vont de plus en plus profondément dans le sol. Elles sont de plus en plus grosses.

A chaque inspiration, vous visualisez l’énergie de la terre qui remonte en vous. Cette énergie arrive de la terre, passe par vos racines, jusqu’à vos pieds, et remonte en vous.

A chaque expiration, vos racines s’étendent encore plus loin et encore plus profond vers le centre de la terre.

Ces racines commencent par englober de plus en plus d’espace, et englobe maintenant votre ville toute entière. Puis votre région tout entière. Votre pays tout entier.

Vos racines englobent maintenant la terre tout entière et vont jusqu’à son noyau. Vous êtes maintenant parfaitement relié avec la terre. La puissante énergie du noyau de la terre remonte jusqu’à vos pieds, puis jusqu’à votre coeur et vous traverse tout entier. Cela vous nourrit et vous donne de la confiance, de la puissance, et de la sérénité.

Là, bien enraciné, bien ancré dans le centre de la terre, vous allez y déposer une intention sur quelque chose que vous souhaitez voir apparaitre dans votre vie.

Par exemple, dans le centre de la terre, vous allez émettre l’intention suivante : « je suis en sécurité, ici et maintenant » (cette intention est très puissante et je l’utilise beaucoup).

Vous vous sentez maintenant profondément relié avec la terre et en totale sécurité.

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Je vous garanti que si vous faites cette exercice une fois par jour pendant ne serait-ce qu’une semaine, vous allez déjà ressentir de puissants bienfaits.

Encore une fois, j’insiste sur un point : plus vous le faites, et plus les résultats seront importants. Et faîtes moi confiance, cet exercice est bien plus qu’un simple exercice de visualisation.

Pour aller plus loin, voici le lien vers un petit livre que j’ai acheté et qui m’a aidé à mieux comprendre l’ancrage, son importance et qui m’a fait découvrir pleins d’autres techniques pour le pratiquer au quotidien :

L’ancrage énergétique de Mary Laure Teyssedre

source : guerir-l-angoisse-et-la-depression.fr

Mal être: Burnout – En est-on si loin ?

Evaluez votre risque face au Burn out

Un article de de Gaëlle Salakenos, paru sur Psy.be le 10/02/14 à lire sur Psy.be             

Mal être: Burnout – En est-on si loin ?                     

« Beaucoup d’informations concernent le burnout. Effet de mode ? Tout le monde a, dans son entourage proche ou éloigné, quelqu’un ayant ou ayant eu un burnout. C’est devenu commun, familier. »

« Pourquoi, étant au courant de cette réalité, de la possibilité d’un épuisement lié au travail, il y a toujours autant de cas de burnous ? »

« Le burnout est défini comme un état d’esprit négatif persistant lié au travail, chez des individus “normaux”, caractérisé par de l’épuisement, un sentiment d’inefficacité, une démotivation et des comportements dysfonctionnels au travail. »

« La définition utilisée par Hansez et ses collaborateurs (2009 – 2010) ajoute également que « cet état d’esprit n’est souvent pas remarqué par le travailleur pendant un long moment. Il résulte d’une différence entre les intentions et la réalité du travail. Souvent, les travailleurs entretiennent cet état d’esprit par des stratégies d’adaptations qui sont inefficaces. » Cela donne déjà une piste d’explication du burnous. »

« Les contraintes de l’environnement de travail y jouent un rôle important. Ces contraintes englobent le sens, l’utilité et/ou la notion de justice – relatifs au travail demandé ; la charge de travail souvent titanesque (serti d’un manque de reconnaissance, voir mépris et/ou déni de ce qui a été réalisé) ; le bouleversement des tâches initialement demandées ; l’instabilité des demandes de sa hiérarchie et de sa place au sein de l’entreprise, de son rôle. »

« Et cette énumération n’est pas exhaustive. Il y a également un fort impact du support social donné et perçu pour le travailleur, le sentiment de contrôle sur le travail effectué, l’autonomie et la liberté d’action dans son travail. »

« Les caractéristiques personnelles du travailleur peuvent également avoir un impact sur la prévalence du burnout. Comme par exemple le fait d’avoir des stratégies d’adaptation évitantes ou passives face à des situations de stress (et non combatives ou actives), ou encore avoir une faible estime de soi, être anxieux ou en dépression. « 

« Les conséquences et symptômes (il est parfois difficile de les distinguer !) peuvent être multiples. Ils peuvent être physiques, cognitifs et affectifs ou encore comportementaux. Pour en énumérer quelques-uns, on retrouve : fatigue physique, trouble du sommeil ; baisse du sentiment de contrôle, de compétence et de la motivation ; changement d’attitude envers autrui, tendance à s’isoler, baisse de performance, … »

« Nous connaissons  donc les principaux symptômes du burnout. Y prenons-nous garde pour autant ? Pas forcément, et surtout s’il s’agit de soi ! Paradoxalement, beaucoup de personnes, pourtant très douées lorsqu’il s’agit des autres, ont tendance à ne pas prendre au sérieux les signaux de leur propre corps, de leur bien-être ou mal-être intérieur, de leur mental. Certaines personnes ne tiennent pas assez compte d’elles-mêmes, de leur importance, de leur valeur. Et donc de ce que leur corps et leurs ressentis leur envoient comme messages. »

« Il faudrait donc atteindre le stade d’épuisement physique et mental pour commencer à penser à un éventuel burnout ? Alors que d’autres signaux, certes plus discrets mais bien là, sont déjà présents bien avant… »

« Un autre facteur peut jouer un rôle dans cette difficulté de reconnaissance du burnout : nous le disions au début de cet article : on parle beaucoup du burnout mais paradoxalement, la reconnaissance d’une telle souffrance reste difficile. Nous constatons en effet l’absence d’une définition officiellement reconnue du burnout et de normes de critères diagnostiques. Difficile de se sentir pleinement compris et reconnu dans sa réalité dans cet état de choses. « 

« Tout d’abord, il est important de se reconnaitre dans sa souffrance, et si possible d’être reconnu par son entourage personnel et professionnel. Ensuite, certaines actions doivent être mises en œuvre. D’une part, il est important de se pencher sur l’organisation de son travail, et d’identifier ce qui coince, le(s) problème(s), pour pouvoir y apporter des aménagements concrets. D’autre part, il devient primordial de se centrer sur soi. C’est-à-dire : prendre conscience de ses ressentis, de ses limites, de ses ressources, de ses besoins, … »

« Lorsqu’une personne est proche du burnout, elle a souvent tendance à être totalement tournée vers son travail, à ne valoriser et mettre au centre de ses préoccupations (voire de sa vie) plus que ça ! Et donc de s’oublier. D’oublier qu’elle existe, qu’elle a droit à du temps pour elle, qu’il est nécessaire de prendre soin d’elle. Un retour à soi est donc primordial. Il est également important d’identifier les comportements d’adaptation mis en place, et de remplacer ceux qui sont négatifs pour la personne par d’autres, plus bénéfiques et ressourçants. »

« Un travail thérapeutique avec un psychologue est très souvent nécessaire (voire primordial) : il servira à aider la personne, à l’épauler dans son travail de reconnaissance de ce qu’elle vit, dans l’identification du burnout et de ses causes, dans la recherche concrète de solutions et finalement… de reconstruction de soi ! »

Gaëlle Salakenos – Psychologue clinicienne

www.gaellesalakenos.be / 0488/05 91 12

Source : Hansez, I., Mairiaux, P., Firket, P. & Braeckman, L. (2009-2010). Recherche sur le burnout au sein de la population active belge. Service public fédéral – Emploi, Travail et Concertation sociale.

Le stress…bon ou mauvais?

Certains y trouvent un stimulant et ont besoin d’une petite dose d’adrénaline pour se sentir performant. Certaines études montrent que le stress peut renforcer certaines capacités cognitives et notamment la mémoire à condition qu’ils surviennent au bon moment. À forte dose le stress a des effets délétères sur la santé et on découvre qu’il serait même appliqué dans l’apparition de troubles Neuro dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer ou celle de Parkinson. Un verre ça va trois verres bonjour les dégâts c’est pareil pour le stress.

Exemples Quels sont les sensations familières du stress? 

  • Picotements dans la poitrine.
  • Oppression la poitrine à l’idée de devoir prendre la parole en réunion.
  • Sentiment d’un poids les épaules devant les dossiers qui s’accumulent et qui doivent tous être rendu en fin de semaine.

Exemples de signaux révélateurs du stress

  • Fatigue prolongée, sentiment perpétuel de lassitude
  • Troubles somatiques mineurs qui persistent, saignement des gencives, etc.
  • Tendance à l’indulgence: mange trop, boit trop, dort trop, …
  • Rapports sociaux difficiles: individu grincheux qui évite les amis ou les collègues
  • Le travail devient la préoccupation dominante.
  • Ennui intellectuel: multiplication des erreurs au travail, non-respect des échéances
  • Développement d’un complexe de persécution
  • Réduction des activités de loisirs
  • Perte de confiance en soi, jeu de bluff, remise en cause des valeurs et de sa valeur personnelle
  • Fatigue physique, intellectuelle et sexuelle
  • Le stress provoque des modifications physiologiques

Dans une situation stressante les systèmes cérébraux d’alarme déclenchent la libération d’hormones qui nous prépare à combattre ou fuir une seule dangereuse : 

  • Augmentation de la tension artérielle.
  • Accélération de la fréquence cardiaque.
  • Accélération de la fréquence respiratoire.
  • Perturbations des capacités d’apprentissage et de mémorisation.

Les hormones de stress tels que l’adrénaline et le cortisol améliorent la mémoire ou la dégradent selon le moment où elles sont libérées.

Les hormones de stress renforcent ou affaiblissent les synapses,les connexions entre les neurones.

Les effets du stress dépendent du moment où il se manifeste et de sa durée le moment détermine si l’agent stressant augmentera le rappelle un souvenir ou le perturbera.

Le stress stimule la mémoire qui se produit à peu près en même temps que l’événement à mémoriser et si les hormones de stress et l’événement activent les mêmes systèmes biologiques.

En d’autres termes, le stress de stimule la mémoire que « s’il y a convergence dans le temps et dans l’espace ».

Peu de gens apprennent comment gérer leur stress, ce qui expliquerait pourquoi on sait mal y faire face.

Si les techniques de relaxation telles que le yoga et la méditation peuvent aider, mieux vaudrait apprendre à éviter le stress avant qu’ils ne surviennent.

S’entraîner à gérer son stress pourrait nous permettre de mieux faire face aux aléas de la vie.

Gardons à l’esprit qu’il n’existe qu’une vague relation entre le stress-de réaction physiologique au stimulus perçu comme menaçant-il est déclencheur de notre stress-les stimulus qui nous menace réellement. Un embouteillage me stressait un jour, mais pas le lendemain. Et c’est une bonne chose, parce que cela suggère qu’avec un entraînement approprié une bonne préparation, nous pourrions être capables de faire face aux agents stressants en toute sérénité.

Diverses recherches réalisées depuis quelques décennies suggèrent qu’il existe au moins quatre ensemble de capacités ou compétences qui permettraient à chacun, après les avoir apprises, de mieux pour faire face au stress : le contrôle des sources (réduire ou éliminer les sources de stress), la relaxation (pratiquer des techniques, telles que le contrôle sa respiration ou la méditation), le contrôle des pensées (apprendre a repoussé les pensées irrationnelles et interpréter les événements), et la prévention (planifier sa vie de façon à éviter les causes de stress).

Une large étude menée sur un groupe de 3304 personnes, d’origine ethnique différente, a été mené récemment sur des sujets âgés de 10 à 86 ans.

Le test comprenait 28 questions posées dans un ordre aléatoire et visant à évaluer les quatre domaines de compétences mentionnées.

Le chercheur exprime que  si on lui avait demandé laquelle des quatre compétences de la plus importante, il aurait répondu la relaxation, puis le contrôle des pensées.

Parmi les quatre domaines, la prévention-planification de sa journée où les mois à venir pour éviter les conditions stressantes avant qu’elles ne se présentent est de loin le facteur le plus important parmi les quatre envisagés.

Le deuxième facteur est le contrôle des sources, qui inclut des pratiques telles que déléguer certaines tâches , organiser son espace ou encore bien programmer son emploi du temps, toute démarche que l’on peut qualifier de mesures préventives.

Les deux autres compétences, la relaxation et le contrôle des pensées ne me ne permettait pas d’évaluer le niveau de stress de sujet.

La relaxation, que l’on peut pratiquer avant le stress ou au moment où il survient, semble plus efficace que le contrôle de la pensée, qui a toujours lieu a posteriori.

La conclusion de cette étude est qu’il faut contrôler le stress de façon volontariste.

Inspirez profondément ou compter jusqu’à 10 quand vous êtes stressés, et vous vous sentirez mieux. Mais vous serez bien plus heureux à long terme si vous parvenez à trouver comment éviter les situations qui vous stressent.

Savez-vous gérer votre stress ?

Voilà quelques exemples de questions que l’auteur a posée aux personnes qui ont participé à son test d’évaluation du stress. Pour avoir une mesure approximative de votre compétences dans les quatre domaines proposés, cochez les affirmations qui s’appliquent à vous. Si vous cochez trois ou quatre phrases dans une catégorie donnée, sans doute êtes-vous compétents dans cette catégorie. Pour calculer votre score global, faites la somme de toutes les phrases cochées. Si votre score est inférieur à 12, sans doute devriez-vous vous entraîner à mieux gérer votre stress.

Contrôle des sources de stress.

-J’ai suffisamment d’étagères, de dossiers et de tiroirs à ma disposition.

-Je fais systématiquement passer les tâches importantes avant les tâches moins importantes.

-J’essaye de programmer les rendez-vous et les réunions de sorte qu’ils ne se chevauchent pas.

-Je n’ai pas de mal à organiser mon espace de travail.

Pratique de techniques de relaxation

-Je prévois un temps de relaxation chaque jour.

-Parfois je visualise des scènes apaisantes pour me relaxer.

-Parfois, j’utilise des techniques particulières de respiration pour m’aider à me décontracter.

-Parfois, je contracte et relâche mes muscles pour lutter contre le stress.

Contrôle des pensées 

-J’examine régulièrement les croyances irrationnelles que je peux avoir et j’essaye de les corriger.

-Je suis conscient que mes pensées sont parfois obscures ou irrationnelles.

-Je sais resté calme en me concentrant sur tel ou tel élément de mon environnement.

-Je réinterprète souvent les événements afin de réduire le stress que je ressens.

Prévenir le stress

-J’essaye de lutter contre le stress avant qu’il n’arrive.

-Je réactualise la liste des choses que je dois faire.

-Je consacre quelques minutes de matin à planifier ma journée.

-J’ai une image claire de ce que à quoi je voudrais que ma vie ressemble dans quelques années.

Formations en gestion du stress:

Dimitri Haikin, Psychologue et Formateur spécialisé en gestion du stress