Eloge de la sieste

sieste

Assis sur la terrasse de la maison ferretcapienne que nous occupons pour les vacances cet été…je cherche l’inspiration. « Tu vas écrire un article sur la sieste ? C’est une blague ou quoi ? », me dit mon ado. Et son amie d’enfance de renchérir : « Mais pourquoi la sieste ? Y a pas d’autres sujets ? ».

Je dois avouer qu’ado et pas du tout coutumier avec cette pratique dans ma famille, je ne comprenais pas ces moments que s’accordait mon beau-père après le déjeuner du week-end. Ma mère, pour qui se coucher tard, ne dispense pas de se lever tôt, n’y voyait pourtant aucun inconvénient apparent mais ne s’y adonnait pas elle-même. Elle restait plutôt dans cette forme d’activité permanente si habituelle dans mon entourage où ne rien faire et se reposer est plutôt synonyme de fainéantise, une vision des choses qui a rythmé ma jeunesse. C’est pourtant lui qui avait raison…

« En Provence, le soleil se lève deux fois, le matin et après la sieste » a dit Yvan Audouard, journaliste et écrivain qui a tant fait parler Fernandel pour qui « Le tango Corse, c’est de la sieste organisée ». Et c’est bien de cela qu’il s’agit. La sieste n’est pas une paresse mais bien la promesse d’un deuxième départ dans la journée.

Cette tradition ancestrale si présente dans le sud, l’est aussi au Japon, et pas seulement sous les cerisiers le printemps venu. On fait aussi la sieste au bureau, où c’est une pratique courante. Les grandes entreprises ont toutes leurs « salons de sieste » avec pour objectif de gagner en productivité (pas folle les guêpes). « La sieste permet de gagner du temps. Il est plus important de travailler efficacement que de travailler beaucoup», assure une employée de Hakuhodo, célèbre agence de communication. De nombreux Japonais souffrant de troubles du sommeil, c’est même le ministère de la Santé qui encourage ce sommeil réparateur sur le lieu de travail. Pour ceux qui n’ont pas de salle de repos, on a inventé un airbag à poser sur la table de travail. Sinon, il reste le shiatsu, très populaire au Japon et qui redonne de l’énergie.

 

Micro-sieste

Aux Etats-Unis, plusieurs entreprises permettent à leurs employés de profiter des bienfaits du « power nap », appelées « sieste flash » ou encore « micro-sieste » chez nous, une petite sieste revigorante de 5 à 20 minutes maximum. Google ou Procter & Gamble leur ont consacré un espace.

Ces micro-siestes du début d’après-midi sont un excellent moyen de dépasser la somnolence d’ après le repas du midi qui pas tant une question de digestion que de rythme biologique, souligne le Dr Joëlle Adrien, présidente du conseil scientifique de l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance).

La micro-sieste a aussi donné naissance à une nouvelle idée marketing: le « bar à sieste ». L’un des premiers en Europe a ouvert il y a peu à Paris, un cocon dans lequel on peut se libérer de sa fatigue le temps d’un moment de détente dans un lit massant ou dans un fauteuil à apesanteur bercé par une musique zen ou en silence… (la sieste du bruit selon José Artur, comédien et fameux animateur radio de France Inter). Vu le prix (12 euros les 15 minutes), j’opterais plus pour un massage assis mais à vous de voir… Perso, je ne paie pas pour mes siestes, mais j’ai appris à les faire.

La sieste reste un sujet tabou au bureau, comme en témoigne Bruno Comby, auteur de « L’éloge de la sieste », pour qui « les entreprises ont remplacé la sieste par la machine à café » (un non sens) et qui ajoute que « dans nos sociétés judéo-chrétiennes, il y a une culpabilité à dormir le jour tandis que le sommeil de nuit ne pose pas problème ». Et certains entrepreneurs s’opposent à cette pratique innovante la considérant comme contre productive pour l’entreprise car la sieste est caractéristique des « esprits faibles ». Et bien voyez plutôt ça ! Quelques grands adeptes de la sieste : Victor Hugo, André Gide, Jacques Chirac, Napoléon, Winston Churchill et …Margaret Thatcher. Alors qui osera encore dire que la sieste est l’apanage des faibles et des fainéants ?

Et les compagnies d’assurance maladie allemandes sont de mon avis (ou plutôt moi du leur) : « une sieste d’un quart d’heure est aussi utile qu’une courte promenade à l’air libre, elle permet de lutter contre la fatigue ressentie après la pause déjeuner » souligne Ursula Maschall, experte chez Barmer.

 

Mise en condition

A priori, une bonne sieste peut se faire partout, même dans le métro, mais quelques conditions favorables et un peu d’entrainement vous aideront à en faire un moment vraiment réparateur, voire jouissif :

  • Coupez votre gsm (ou au moins, ni sonnerie, ni vibrations)
  • Préparez votre réveil et réglez le sur le temps voulu :
    • 2 à 5 minutes pour une sieste flash (LA sieste indiquée au boulot)
    • 20 à 30 minutes pour une sieste relax à privilégier le WE ou durant les vacances (j’en sors, mmm) et à éviter au boulot (votre boss risque de ne pas apprécier…et je serai d’accord avec lui)
    • 90 minutes pour les gros déficits de sommeil et qui allient sommeil lent et profond, réparateur physique, et sommeil paradoxal, réparateur psychique…mais si vous la faites au bureau…vous êtes viré.
    • Retirez vos chaussures et desserrez vos vêtements
    • Pour les débutants un lien obscur est plus approprié. Un lit aussi…mais au boulot, c’est plus dur ! Par contre pour les expérimentés, tout convient !
    • Evitez les températures extrêmes
    • Pour vous endormir :
      • Adoptez une respiration lente et régulière
      • Recherchez votre cohérence cardiaque en expirant une fois et demi le temps de votre inspiration
      • Respirez dans le ventre et gonflez bien les côtes sur le côté
      • Visualisez un lieu où vous vous sentez calme, détendu et en sécurité
      • Imaginez votre corps devenir lourd dans votre fauteuil
      • Et surtout…ne vous forcez pas ! Mieux vaut une relaxation profonde que de chercher le sommeil à tout prix. Ca n’a pas marché ? Persévérez en recommençant demain !

Vous craignez de ne pas vous réveiller ? Deux solutions s’offrent à vous : l’option  réveil de votre gsm (la mienne même si à force je n’en ai plus besoin) ou la version Salvador Dali, spécialiste incontesté de la sieste minute, voir peut-être son inventeur : prenez un objet métallique en main avant de vous endormir (Dali utilisait une petite cuillère), il finira bien par tomber et vous réveillera pile poil dans les temps.

Et pour ceux qui ont encore besoin de faits et de chiffres, je les invite à lire ce qui suit en appendice.

Bienfaits de la sieste

La sieste, même minute (pas besoin de « Sieste Royale » qui frise les 90 minutes et sont réservées aux gros déficits de sommeil) :

  • Réduit le stress
  • Rééquilibre le système nerveux
  • Améliore la mémoire
  • Développe la créativité
  • Limite les accidents cardiaques
  • Et les maladies cardio-vasculaires
  • Réduit le diabète
  • Aide à la réduction de prise de poids

Manque de sommeil

Parmi les facteurs favorisant les capacités physiques et intellectuelles, les spécialistes citent : le sommeil, devant l’alimentation équilibrée, l’activité physique et la lecture, selon l’enquête « sommeil et performance au quotidien », publiée par l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et la MGEN (Mutuelle Générale de l’Education Nationale), deux institutions en France où a été instaurée une « Journée du sommeil » (le 16 mars dernier cette année).

L’activité physique régulière permet de se vider la tête et améliore la qualité du sommeil lent profond, le plus récupérateur, ajoute le professeur Damien Léger, mais si on fait du sport (jogging…) en soirée, il est bon de prendre une douche fraîche pour faire baisser la température du corps et faciliter le sommeil.

Quelques chiffres:

  • 45% des personnes interrogées estiment ne pas selon leurs besoins réels
  • 62% des français rencontrent au moins un trouble du sommeil
  • 48% des personnes interrogées notent une irritabilité due au manque de sommeil
  • 45% des personnes interrogées notent un impact sur leur capacité de concentration
  • 32% des personnes interrogées notent un impact sur leurs activités quotidiennes
  • 30% des personnes interrogées notent un impact sur leurs relations avec les autres

(Source: Etude de l’INPES, Institut National de Prévention et d’Education pour la santé, de 2008)

Une étude de l’INSV ajoute que:

  • 31% de la population dort moins de 6h par nuit, « ce qui reste préoccupant » car les gens qui n’ont réellement besoin que de 4 ou 5 heures ne sont pas légion, note le Pr Damien Léger, président de l’INSV.
  • 26% des Français sont touchés par la somnolence au point de s’endormir lors de situation monotone dans la journée
  • paradoxalement les 18-25 ans ont plus de problèmes de performance et de capacité à se concentrer et à mémoriser que les autres en raison de la privation ou la perturbation de leur sommeil

Christian Vrient

Mon article a été publié sur Psy.be ce 29/07/2017 et republier sur la page  Facebook de Psy.be  et on en parlait justement sur RTL hier soir… Coïncidence?

 

 

 

 

 

 

 

 

Cohérence cardiaque: un outil de gestion du stress au quotidien

« Introduite en France par le Dr David Servan-Schreiber dans son best-seller Guérir, la cohérence cardiaque est un état d’harmonie des fonctions vitales induit par une fréquence respiratoire particulière : 6 inspirations/expirations par minute environ.

TOUT PART DU CŒUR

En mesurant le pouls, on se rend compte que l’intervalle entre deux battements de cœur n’est pas constant : le cœur accélère et ralentit en permanence, ajustant son activité en temps réel aux besoins de l’organisme.

La variabilité cardiaque est la capacité qu’a le cœur à accélérer et à ralentir sous l’effet des changements de l’environnement, l’amplitude de la variabilité cardiaque est le témoin de notre capacité d’adaptation (plus cette amplitude est élevée, meilleure est la santé).

Le chaos cardiaque est l’état normal de la courbe de la variabilité cardiaque, le cœur accélère et ralentit de façon désordonnée car il s’adapte instantanément à un environnement chaotique.

QUAND LE CHAOS DISPARAÎT

La cohérence cardiaque est un état particulier de la variabilité cardiaque induit par la respiration qui entraîne une augmentation de l’amplitude, une synchronisation avec la respiration et, surtout, de nombreux effets bénéfiques pour la santé et le mieux-être.

La résonance cardiaque est une état particulier de la cohérence cardiaque obtenu en respirant consciemment de façon ample à la fréquence de 6 fois par minute, les effets bénéfiques sont amplifiés et maximum de cette façon.

LES PRINCIPAUX EFFETS DE LA COHÉRENCE CARDIAQUE

Le principal effet est un ressenti quasi immédiat d’apaisement et de calme. La tension artérielle et le pouls diminuent. Les émotions sont mises à distance.

La cohérence cardiaque permet aussi de diminuer le taux de cortisolsanguin et salivaire. Le cortisol étant la principale hormone du stress, cela explique les effets bénéfiques de la pratique de la cohérence cardiaque sur le stress. »                                         Un article de www.thierrysouccar.com

Voici un bel exercice visuel

Le stress et le burn-out reconnus par la loi 28/08/14 – Canal Z | powered by: LeVif – Tendances – MoneyTalk

Ce qui change le 1er septembre grâce à la nouvelle législation relative aux risques psycho-sociaux:

– le stress et le burn-out s’ajoutent au harcèlement moral et à la violence

– la personne de confiance aura donc un rôle élargi en cette matière

– les plaintes mais demande d’intervention formelle ou informelle, individuelle ou en groupe et anonyme, avec les risques d’abus qui en découlent en termes de confusion possible entre problèmes  d’ordre personnel et problème plus général lié à l’entreprise et son management

en image:

Le stress et le burn-out reconnus par la loi 28/08/14 – Canal Z | powered by: LeVif – Tendances – MoneyTalk.

Les soignants en première ligne face au burn-out

« L’épuisement professionnel, mieux connu sous le terme de « burn-out », représente un réel problème de santé publique avec des conséquences lourdes pour la santé des travailleurs, des entreprises et de la société. Le secteur psycho-médico-social n’échappe pas au phénomène, ils ont été les premiers impactés.

C’est en 1969 que le mot « burn-out » a été utilisé pour la première fois. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, à l’époque, l’expression était réservée aux employés du domaine de la relation d’aide, très engagés émotionnellement dans leur travail, comme les infirmiers, les médecins, les travailleurs sociaux et les enseignants. Ensuite, dans le début des années 90, la fréquence des problèmes de santé psychologique au travail a augmenté de façon alarmante. De nos jours, ils constituent la première cause d’absence prolongée du travail, couramment appelé «  invalidité de longue durée ».

Difficile d’évaluer précisément le nombre de travailleurs concernés par cette maladie professionnelle mais si l’on se fie aux chiffres d’une étude relativement récente (2010) du Service Public Fédéral Emploi, 19.000 personnes souffrent de cette maladie en Belgique.

Le burn-out, c’est quoi exactement ?

Selon une définition communément admise, le burn-out est «  un état d’esprit négatif persistant lié au travail, chez des individus “normaux”, qui est caractérisé par de l’épuisement, un sentiment d’inefficacité, une démotivation et des comportements dysfonctionnels au travail. Cet état d’esprit n’est souvent pas remarqué par le travailleur pendant un long moment. Il résulte d’une différence entre les intentions et la réalité du travail. Souvent, les travailleurs entretiennent cet état d’esprit par des stratégies d’adaptation qui sont inefficaces ». (Schaufeli & Enzmann, 1998 )

Selon les psychologues et chercheurs Maslach et Leiter, lorsqu’une personne développe un burn-out, trois choses se produisent : cette personne commence à être épuisée de manière chronique, elle devient cynique et ensuite, elle se sent de plus en plus inefficace au travail.

Un mal-être qui se développe lentement et dure longtemps

Selon les résultats du SPF Emploi tirés d’une étude sur le burn-out au sein de la population active belge, dans 60% des cas, le burn-out est accompagné de troubles du sommeil. Les autres symptômes importants sont une diminution d’énergie (53%), des plaintes neurovégétatives et fonctionnelles (52%), une diminution de la motivation (48%), de l’asthénie (45,7%) et de la frustration (44,4%). Ces symptômes sont les plus fréquents que ce soit pour les cas de mal-être au travail ou pour les formes les plus avancées de burn-out.

Toujours selon cette étude, il est constaté que dans 30% des cas, les symptômes se manifestent depuis plus de 12 mois, ce qui confirme la vision du burn-out comme un processus qui se développe lentement et qui peut perdurer dans le temps. Étant donné que les personnes touchées par le burn-out accordent en général beaucoup d’importance à leur travail, dans les premiers mois, un certain déni des symptômes apparaît. Les signes précoces de burn-out sont donc difficilement diagnostiqués au cours des premiers mois.

Le burn-out, une maladie purement professionnelle

Par ailleurs, dans environ 95% des cas, les symptômes rapportés par les patients sont mis en lien avec le travail par le patient lui-même (87% des cas) ou par le médecin consulté (8%). Ce résultat confirme la perception du phénomène de burn-out comme restreint au domaine professionnel. Le burn-out n’est donc pas à confondre avec la dépression, qui s’étend plus largement dans la vie privée mais il convient aussi de différencier le burn-out de la fibromyalgie et de la fatigue chronique dont l’origine ne se trouve pas forcément dans le travail.

La contrainte qui est le plus souvent mise en lien avec le burn-out est la charge de travail (58% des cas). Les autres contraintes les plus fréquentes sont la pression temporelle (41%), les changements organisationnels (38%), les conflits au travail (37%) et les difficultés au niveau de la conciliation vie privée et vie professionnelle (30%).

Une atteinte à l’éthique professionnelle

Le burn-out n’a pas uniquement des conséquences néfastes sur le bien-être psychologique et physique de l’individu et sur son entourage. Dans les professions de contacts, les personnes avec lesquelles on entre en relation dans le cadre professionnel (clients et patients) peuvent également subir des conséquences négatives. Par ailleurs, il apparaît que le burn-out a un impact important sur la qualité des soins aux patients, sur la prévention des incidents cliniques et sur les erreurs médicales.

Le burn-out s’est davantage répandu ces dernières années et semble lié à l’évolution des conditions de travail. Nombreux sont les employeurs qui n’ont cessé d’accroître la flexibilité du travailleur dans le but d’en maintenir la rentabilité et surtout, de garantir à leur entreprise une certaine compétitivité. Cette évolution a un prix puisque manifestement, elle va à l’encontre du bien-être du travailleur et entraîne chez certains le désormais tristement célèbre burn-out…

« 

Article de Delphine Hotua paru le 15/08/2014 sur http://pro.guidesocial.be/actualites/bien-etre-au-travail-les-soignants-en-premiere-ligne-face-au-burnout.html

Le burnout chez les psys, un grand tabou

Article paru le 25/08/14 sur le site de Guide Social: http://pro.guidesocial.be/actualites/le-burnout-chez-les-psys-un-grand-tabou.html

Psychological counselLes psychologues, comme le reste du secteur psycho-médico-social, sont particulièrement vulnérables au burnout. Parce qu’ils sont censés savoir comment gérer leurs émotions et celles des autres, les psys n’osent pas parler de ce mal-être. Et les moyens manquent pour les soutenir.

Eclairage avec Moira Mikolajczak, professeur de psychologie de la santé et des émotions à l’UCL.

Le burnout chez les psychologues présente-t-il des particularités ?

La définition du burn-out est la même pour toutes les professions. En revanche, le vécu du burnout par le psy est plus compliqué. Monsieur et Madame Tout le Monde ont le droit – ou en tout cas il est socialement acceptable – de souffrir du burnout. Mais on considère que le psy ne peut pas être touché par le burnout car il est sensé savoir comment résoudre les problèmes. De ce fait, le burnout est vécu comme un échec par les psychologues, qui ont l’impression qu’ils ne sont pas suffisamment bons dans leur profession. C’est un grand tabou dans la profession. Pourtant, le burnout est un signe qu’il réalise bien son métier, qu’il se donne à fond, qu’il est empathique.

Gérer les émotions

C’est tout le paradoxe… Le psychologue doit être empathique sans se laisser submerger par l’émotion, comment s’en sortir ?

En effet, le psy doit être capable de se laisser pénétrer par la souffrance pour être empathique mais il doit aussi se protéger partiellement. En fait, il doit gérer ses émotions. Pour cela, il lui faut des compétences émotionnelles. Tout le monde ne les a pas, ou pas au même degré. Une personne capable de gérer ses émotions peut aussi en cas d’événements de la vie difficiles perdre les pédales face à une charge émotionnelle trop forte.

Cela n’est pas sans impact sur les patients…

Le cadre de déontologie impose que quand un psychologue sent qu’il ne va pas bien, il doit arrêter. Mais il lui est difficile de reconnaître vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis des autres son burnout… Il ne s’agit donc pas de malhonnêteté s’il continue à exercer.

Manque de soutien

Beaucoup de psychologues sont-ils touchés par le burnout ?

Il n’existe pas de chiffre à ma connaissance. Une chose est sûre : les chiffres seront sous-estimés vu la difficulté pour un psy de reconnaître qu’il est en burnout.

Le psy est souvent seul, surtout quand il est indépendant. Cela complique encore la situation ?

Le psychologue hospitalier n’est pas spécialement plus entouré que le psy indépendant. Quelques hôpitaux, organisent des réunions exclusivement entre psychologues mais la plupart du temps, le psychologue participe aux réunions avec tous les soignants. A nouveau, on compte sur lui pour apaiser les autres.

Quelles sont les pistes pour qu’ils s’en sortent ?

Ce qui peut les sortir du burnout, ce sont des espace-temps comme un congé parental. Aussi, les psychologues pourraient bénéficier de formations continues comme les médecins. Ces formations pourraient pourtant être l’occasion de partager leurs expériences et de délier les langues. Certaines associations de psys m’ont déjà contactée, ainsi que d’autres chercheurs spécialisés en compétences émotionnelles, pour donner des conférences sur le sujet. Seul problème : les formateurs ont un prix. Et si les entreprises sont capables de s’en payer, le secteur social lui manque d’argent.

Manon Legrand

EFT, Remap, TAT et hypnose : des outils efficaces pour se libérer des blocages et combattre stress et burn-out

Un article dans le Magazine d’Uccle Wolvendael sur la Psychologie énergétique : http://issuu.com/wolvendael/docs/w601_single

Issue de la rencontre entre la médecine traditionnelle chinoise (MTC) et des connaissances occidentales en neuroscience, la psychologie énergétique reprend un ensemble d’outils thérapeutiques utilisés en relation d’aide et en psychothérapie pour délivrer des traumatismes et des « nœuds » émotionnels, de manière efficace et rapide. « Ces outils qui recherchent l’équilibre entre corps et psychisme en travaillant directement sur les perturbations énergétiques, opèrent un déconditionnement de nos peurs et de nos pensées négatives bloquantes pour nous permettre de vivre pleinement le moment présent », explique Christian Vrient, formé à la psychothérapie à l’institut Therapeutia.

Notre psychisme, tout comme notre peau, a une capacité de « cicatrisation » émotionnelle qui est parfois perturbée et se forme alors un « nœud  émotionnel » , né de la perturbation énergétique créée par les chocs émotionnels et les événements traumatisants actuels et passés, que la psychologie énergétique va dissoudre. Selon Dawson Church, auteur de « Le génie dans vos gènes », et spécialiste du travail sur le stress post-traumatique des vétérans américains, si un trauma peut être imprimé en nous de manière instantanée, pourquoi des années de thérapie seraient-elles nécessaire pour en être libéré ?

Les outils de la psychologie énergétique dont l’EFT, le Remap, la TAT, axés résolution des problématiques, associés au travail traditionnel de relation d’aide et d’écoute et dans certains cas à l’hypnose ericksonnienne, opèrent des changements profonds dans l’ancrage neurochimique des émotions, pensées et comportements.

Des articles scientifiques dans le Journal of Nervous and Mental Disease et les études et recherches scientifiques de David Feinstein, Bruce Lipton ou encore Fred Gallo, ont démontré l’efficacité de ces techniques d’avant garde.

Très efficaces dans le traitement du stress et du burn-out, les outils de psychologie énergétique, pour dépasser le cadre du coaching et du développement personnel, et résoudre des problématiques complexes telles que stress post-traumatique, addictions, phobies ou encore troubles de l’attachement, exigent d’être mises en œuvre par des thérapeutes formés à une approche clinique telle qu’enseignée à l’institut Therapeutia, reconnu par l’APEC, Association francophone de Psychologie Energétique Clinique.

Burn out, la descente aux enfers

Testez vos risques liés au burn-out

Burn out, la descente aux enfers

Selon certaines études, entre 5 et 9 % de la population serait au bord de l’épuisement professionnel et menacerait de « griller un fusible » – l’une des traductions admises du mot anglais « burn out ». Ses conséquences peuvent être dévastatrices et personne n’est à l’abri, même si certains facteurs de risque doivent être réunis pour le favoriser. En voici deux témoignages édifiants, dont les auteurs ont souhaité rester anonymes.
Philippe Berkenbaum – Illustration Pascal Lemaître

Jean-Paul, ex-cadre supérieur: «Je n’arrivais plus à me battre»
Ce jeudi matin-là, comme tous les précédents, Jean-Paul (prénom d’emprunt), la quarantaine, participe à la réunion hebdomadaire du comité de gestion de son entreprise, dont il dirige l’un des principaux départements depuis dix ans. Une lourde responsabilité : ce département assure plus de la moitié du chiffre d’affaires de la société. Or, les résultats sont mauvais. « Je sentais monter la pression, raconte cet ancien cadre supérieur. Les chiffres étaient en baisse et le stress de plus en plus présent. Je n’avais plus les bonnes réactions créatives, je n’arrivais plus à me battre, je sombrais dans une sorte d’apathie. J’étais pourtant très investi dans mon travail. Mais j’avais l’impression de surfer, de me laisser porter, déborder. Je n’étais plus à la hauteur. » Depuis des mois, Jean-Paul dort mal. Picole, parfois. Il supporte de plus en plus mal les jeunes collègues qui essaient de le dépasser d’un côté, les dirigeants qui le sermonnent de l’autre : « Y a qu’à faire ceci, il faudrait faire cela… » Jusqu’à ce jeudi fatidique. « J’annonçais une fois de plus des résultats plombés et le départ de deux gros clients, que je jugeais difficiles à remplacer. Mon patron m’a rétorqué que c’était mon boulot. J’ai vu rouge. » Jean-Paul s’emporte violemment. Claque la porte : « Débrouillez-vous sans moi ! ».
Il ne remettra jamais les pieds chez son employeur.

Des idées très noires
C’est le début d’une descente aux enfers. « Du jour au lendemain, j’ai totalement lâché prise. » Pendant un an, ce ne sont que cocktails d’alcool, de médicaments, de séjours en institutions psychiatriques, d’accidents de voiture et d’appels désespérés au milieu de la nuit. Ses proches le soutiennent, lui tendent la main. « Sans mes enfants, j’y serais resté. J’ai eu des idées très noires. » Mais le fait d’être entouré ne suffit pas. « C’est toi qui dois franchir le pas pour remonter la pente. Tu dois te faire violence. Au fond de la piscine, personne d’autre ne peut donner l’impulsion qui te fait remonter. » Le déclencheur fut une nuit en cellule de dégrisement, menottes aux poignets, flanqué d’autres pochards. « L’élément de trop. Je me suis dit : ‘Tu te reprends ou tu te flingues’. J’ai choisi la première option. » Jean-Paul arrête de boire, s’inscrit aux Alcooliques Anonymes. Repart à la conquête d’un emploi – entretemps, il avait perdu le sien. Galère. « Tout le monde savait ce qui m’était arrivé, dans mon milieu professionnel. » Il décroche deux ou trois jobs, rien de comparable avec sa vie professionnelle antérieure. Pas folichon. Jusqu’au jour où il décide de changer radicalement pour devenir prof. Depuis, Jean-Paul revit. « J’ai changé d’échelle de valeurs, je ne pense plus à la carrière ni au salaire. Je me sens plus fort, j’ai retrouvé un équilibre, j’apprécie des plaisirs dont je me privais avant : le sport, les amis… Je suis capable de plaisanter sur ce qui m’est arrivé. Si j’avais eu le cran d’être lucide par rapport à mon insatisfaction professionnelle, si je n’avais pas négligé les signes avant-coureurs, le stress, l’insatisfaction professionnelle, la fatigue, rien ne serait sans doute arrivé. » Il serait parti avant.

Michelle, journaliste: « Le burn out survient quand on ne sait plus dire non»
« J’ai toujours adoré mon métier de journaliste de terrain, raconte Michelle (prénom d’emprunt), journaliste dans un grand média belge. Quand j’ai accédé à des fonctions à responsabilité, je me suis vite ennuyée. Je ne me sentais pas bien. J’avais envie de faire moi-même plutôt que de gérer les autres. L’environnement était très conflictuel, c’était agressif, ça ne me convenait pas. La charge était trop lourde, c’était fatigant, j’étais crevée. »
Survient un événement dans sa vie affective, qu’elle qualifie aujourd’hui d’anodin. À l’époque, c’était un vendredi soir, ça a provoqué un choc émotionnel. « Sur le moment, j’ai ressenti de la colère. Le lundi suivant, je ne me sentais pas bien. Je suis allée travailler mais à midi, incapable de rester, j’ai pris mes affaires et je suis rentrée. Chez moi, je me suis effondrée. J’ai dormi tout l’après-midi. » Le lendemain, Michelle consulte, presque honteuse : « Je me disais : tu n’as rien, c’est ridicule ! » Face au médecin, elle peine à articuler quelques mots avant d’éclater en sanglots. « Il ne lui a pas fallu longtemps pour estimer que j’avais tous les signes de la dépression. Y compris les idées de suicide. J’ai pourtant refusé de voir un psy. Mon médecin me connaissait bien, il ne m’a pas lâchée. Heureusement, parce que c’est là que j’ai plongé. »

Une souffrance invisible
Pendant un mois, Michelle dort tout le temps. Puis elle traverse une période de mal-être profond. « Comme une vague grise qui envahit le corps et le cerveau. J’étais coupée de la réalité, avec l’impression constante de ne pas pouvoir passer la minute suivante. » Il y a de courts moments de répit dans la journée. Et un psychologue, tout de même, qui l’aide « à ressentir les choses ». Michelle vit quatre mois « dans un état critique » mais arrive vaguement à gérer la maison et les enfants. Car la vie continue. « C’est une souffrance invisible, que beaucoup de proches ne comprennent pas ».
Il a fallu 6 mois pour que reviennent « des petits moments de lumière ». Fugaces. Avec une thérapie, le lent processus de reconstruction a pu commencer. « J’ai compris que le burn out survient quand on ne sait plus dire non. On subit. On se dit qu’on est fort, on se ment à soi-même. C’est comme un train fou dont on n’arrive pas à descendre. » Jusqu’à foncer dans le mur. « Il m’a fallu être cassée en mille morceaux pour pouvoir remettre le compteur à zéro. Au bout du tunnel, tu te demandes ce que tu vas faire de ta vie. Si tu parviens à te dire ‘plus jamais ça !’, c’est gagné. »
Plus jamais faire un boulot qu’on n’aime pas. Plus jamais travailler sans plaisir. Plus jamais ne pas se respecter. Plus jamais se demander si les autres automobilistes ont envie, eux, d’aller travailler le matin. Plus jamais rentrer du boulot en pleurant. Huit mois après son départ, Michelle est redevenue journaliste dans le même média. Elle se sent encore fragile. Mais elle a le sentiment de « jouer le bon rôle dans le bon film ». Et quand les larmes viennent, elles sont thérapeutiques. « J’ai retrouvé de la légèreté. »

source: Burn out, la descente aux enfers, Psychologies Magazinehttp://www.psychologies.be/fr/_/vivre-ensemble/travail/burn-out-la-descente-aux-enfers-r720

Le stress prolongé laisse des marques durables dans le cerveau | PsychoMédia

Le stress prolongé laisse des marques durables dans le cerveau | PsychoMédia.

Suite à une exposition prolongée au stress, des modifications cérébrales demeurent présentes plusieurs mois plus tard, selon une étude néerlandaise menée avec des soldats de retour d’Afghanistan, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Guido van Wingen et ses collègues de l’université de Radboud (Amsterdam) et du Centre de recherche militaire d’Utrecht ont mené cette étude avec 33 soldats déployés en Afghanistan pour une mission de quatre mois, qui n’ont pas été blessés mais ont été soumis au stress prolongé des zones de combat, et 26 soldats qui n’ont pas été exposés à ce stress.

Des images cérébrales ont été prises avant qu’ils ne soient déployés, 6 semaines après leur retour et un an et demi plus tard.

Le stress du combat réduisait l’activité et l’intégrité du mésencéphale, ce qui était lié, selon des tests neuropsychologiques, à une capacité d’attention et de concentration réduite lors de tâches cognitives complexes. Ces changements étaient normalisés après un an et demi ainsi que la capacité de maintenir l’attention. Cependant, une réduction de la connectivité fonctionnelle entre le mésencéphale et le cortex préfrontal (circuit mésofrontal) était toujours présente.

De quelle façon ces perturbations peuvent affecter les gens à long terme n’est pas connu, indiquent les chercheurs. Il est possible, disent-ils, que ces changement les rendent plus vulnérables aux stress futurs, ce qui pourrait affecter leur vie sociale et leur employabilité. Des études sur des animaux ont montré que des déficits des fonctions exécutives pouvaient résulter d’une altération de ce circuit. Les fonctions exécutives concernent la coordination de l’ensemble des fonctions cognitives, par exemple l’organisation des actions vers l’atteinte de buts.

“Ces résultats suggèrent que le cerveau humain peut largement récupérer des effets délétères du stress, supportant l’idée d’une plasticité cérébrale adaptative au stress prolongé”, note le chercheur. “Cependant, ils montrent aussi des changements durables dans le circuit mésofrontal qui pourraient accroître la vulnérabilité à de nouveaux stress et conduire à des déficits cognitifs prolongés.”

Plus du quart des soldats qui reviennent d’Irak et d’Afghanistan ont des difficultés de fonctionnement social et opérationnel, notent les chercheurs.

Êtes-vous proactif pour prévenir le stress et atteindre vos objectifs? FAITES LE TEST

Psychomédiaavec sources: PNAS, US News (HealthDay)

Vers le burn-out en 6 étapes

« On ne sombre pas ainsi dans le burn-out du jour au lendemain. C’est un mal qui surgit progressivement, un processus lent et sournois.

Il provient toujours d’une surcharge relative au travail. L’équilibre entre vous-même et la situation au travail s’écroule. C’est ce que nous apprend un expert en burn-out.

Les différentes phases

Le processus de burn-out connaît différentes phases. On est d’abord plein d’enthousiasme, d’implication, et d’ambition. Puis cela tourne au stress permanent, à la surcharge, voire même à l’épuisement. C’est un processus lent. Donc, nous ne nous en rendons pas compte très vite. Plus tôt vous réagissez, plus facilement vous pouvez vous tirer d’affaire. Plus longtemps vous persistez, plus votre processus de guérison va durer et il vous faudra une aide professionnelle pour vous en remettre.

Mais à qui cela profite ? Exemple : le présentéisme, selon Sylvaine Pascual, coach spécialiste en relations humaines, est tout aussi mauvais que l’absentéisme. Il nous conduit à aller au travail alors que nous n’en sommes plus capables, et il coûte ! Non seulement au salarié qui repousse ses limites, frise le burn-out et de ce fait, l’incapacité totale. Mais de ce fait, il revient cher aux entreprises également.

Les 6 grandes phases du burn-out ne sont pas parfaitement distinctes. Elles n’arrivent pas toutes et elles peuvent suivre un ordre différent, selon les individus.

Déroulement type d’un processus de burn-out 

1. Prestations au sommet

Vous êtes plein d’enthousiasme, entièrement impliqué. Vous avez le sens des responsabilités et votre but est de livrer du bon travail. Vous posez des objectifs élevés envers vous-même. Vous prestez régulièrement des heures supplémentaires. Vous mettez beaucoup d’énergie dans votre travail, vous êtes très concerné et vous vous amusez. Vous vivez bien la pression. Mais vous restez régulièrement sous pression, vous vous négligez vous-même. Vous voulez que l’on vous trouve sympathique et que l’on vous considère comme un bon collaborateur. En bref, vous êtes consciencieux.

2. Vous donnez de trop

Vous êtes de plus en plus occupé. A la maison, vous avez du mal à laisser le travail de côté. Vous l’observez, vous êtes préoccupé. Vous vous en faites beaucoup et vous ne pouvez rien y changer. Vous avez besoin de repos et de détente, mais vous vous le refusez. Et bien oui, car ‘le travail doit tout de même se faire’. Mais vous commencez à vous fatiguer, vous négligez vos contacts sociaux et vos hobbys. Vous pouvez ainsi récupérer le soir. Mais vous avez de plus en plus de mal à vous endormir et à faire de longues nuits.

3. Vous vous impliquez de plus en plus

Vous travaillez encore plus dur car vous remarquez que sinon, vous n’y arriverez pas. En plus, vous tenez à ce que tout se déroule comme prévu. Vous êtes de plus en plus fatigué, frustré et irrité. Vous remarquez, à votre grand désarroi, que vous faites parfois des bêtises. Vous tentez de garder le contrôle mais cela devient de plus en plus pénible et requiert trop d’énergie.

Des maux physiques vous assaillent, comme mal de tête et raideur des muscles, mais vous refusez de prendre ces plaintes en considération. Les contacts avec vos collègues et à la maison vous paraissent désagréables et difficiles. On vous demande quelque chose mais vous n’en avez pas envie, car vous n’avez pas le temps pour cela. Le soir, vous vous allongez, épuisé dans le fauteuil et vous zappez d’un programme télé à l’autre, vous ne savez plus rien faire d’autre.

4. Votre image de vous-même décline et vous ne savez plus rien donner

Vous n’êtes plus centré sur vous-même. Vous tentez de dompter votre volonté mais vous parvenez juste à vous traîner au boulot. Rien ne va plus, vous ne ressentez plus rien. Vous êtes prêt à vous effondrer. Cela vous rend malheureux : tout vous demande de l’énergie et vous n’en avez plus.

Tout vous semble de trop. Vous souffrez de sérieux maux de ventre ou d’estomac, de troubles indéfinis voire d’hyperventilation. Ces douleurs entravent votre bon fonctionnement. Vous êtes pris dans une spirale négative et vos pensées à votre propos sont de plus en plus négatives. Mais vous persévérez : « haut les cœurs, vous n’êtes pas une mauviette ! »

5. Plus de carburant.

Là, c’est tout. Vous êtes comme un robot vide, tout creux. La vie n’a plus de sens et ne vaut plus la peine d’être vécue. On ne vous fait plus de compliments, vous vous sentez rejeté (d’abord par vous-même), plus rien ne vous amuse. Que la vie est dure ! Vous pouvez à peine sortir de votre lit, la dépression est à votre porte. A côté des douleurs physiques, vous êtes pris de moments de panique et de crises d’angoisse.

6. Votre corps dit ‘stop’

Alors un beau jour, votre corps réagit et refuse d’aller plus loin. Quelques exemples en pratique : « Tout à coup, je ne sais plus marcher » ; « Un violent mal de dos me laisse à plat, mon corps ne veut plus » ; « Je ne peux plus aller au bureau car je ne sais plus conduire. Je tombe en larmes, un vrai gosse ». « Je n’arrive plus à lire, les lettres dansent sous mes yeux, j’ai très peur. »

Vous ne vous soignez pas, donc votre corps décide d’arrêter. Et que fait-on, maintenant ? C’est un mécanisme de survie car si le corps ne le faisait, combien de temps dureriez-vous encore ? Vous avez progressivement donné trop de vous-même et vous n’avez pas écouté votre corps. Vous êtes complètement épuisé, mentalement, physiquement, émotionnellement. Peu importe les raisons sous-jacentes, il est important que vous vous remettiez, que vous récupériez de l’énergie et que vous appreniez à prendre soin de vous. »

Sources : http://www.ligtpunt.nl/1/1, http://passionforwork.net/
(kv) – (sc)

Le stress…bon ou mauvais?

Certains y trouvent un stimulant et ont besoin d’une petite dose d’adrénaline pour se sentir performant. Certaines études montrent que le stress peut renforcer certaines capacités cognitives et notamment la mémoire à condition qu’ils surviennent au bon moment. À forte dose le stress a des effets délétères sur la santé et on découvre qu’il serait même appliqué dans l’apparition de troubles Neuro dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer ou celle de Parkinson. Un verre ça va trois verres bonjour les dégâts c’est pareil pour le stress.

Exemples Quels sont les sensations familières du stress? 

  • Picotements dans la poitrine.
  • Oppression la poitrine à l’idée de devoir prendre la parole en réunion.
  • Sentiment d’un poids les épaules devant les dossiers qui s’accumulent et qui doivent tous être rendu en fin de semaine.

Exemples de signaux révélateurs du stress

  • Fatigue prolongée, sentiment perpétuel de lassitude
  • Troubles somatiques mineurs qui persistent, saignement des gencives, etc.
  • Tendance à l’indulgence: mange trop, boit trop, dort trop, …
  • Rapports sociaux difficiles: individu grincheux qui évite les amis ou les collègues
  • Le travail devient la préoccupation dominante.
  • Ennui intellectuel: multiplication des erreurs au travail, non-respect des échéances
  • Développement d’un complexe de persécution
  • Réduction des activités de loisirs
  • Perte de confiance en soi, jeu de bluff, remise en cause des valeurs et de sa valeur personnelle
  • Fatigue physique, intellectuelle et sexuelle
  • Le stress provoque des modifications physiologiques

Dans une situation stressante les systèmes cérébraux d’alarme déclenchent la libération d’hormones qui nous prépare à combattre ou fuir une seule dangereuse : 

  • Augmentation de la tension artérielle.
  • Accélération de la fréquence cardiaque.
  • Accélération de la fréquence respiratoire.
  • Perturbations des capacités d’apprentissage et de mémorisation.

Les hormones de stress tels que l’adrénaline et le cortisol améliorent la mémoire ou la dégradent selon le moment où elles sont libérées.

Les hormones de stress renforcent ou affaiblissent les synapses,les connexions entre les neurones.

Les effets du stress dépendent du moment où il se manifeste et de sa durée le moment détermine si l’agent stressant augmentera le rappelle un souvenir ou le perturbera.

Le stress stimule la mémoire qui se produit à peu près en même temps que l’événement à mémoriser et si les hormones de stress et l’événement activent les mêmes systèmes biologiques.

En d’autres termes, le stress de stimule la mémoire que « s’il y a convergence dans le temps et dans l’espace ».

Peu de gens apprennent comment gérer leur stress, ce qui expliquerait pourquoi on sait mal y faire face.

Si les techniques de relaxation telles que le yoga et la méditation peuvent aider, mieux vaudrait apprendre à éviter le stress avant qu’ils ne surviennent.

S’entraîner à gérer son stress pourrait nous permettre de mieux faire face aux aléas de la vie.

Gardons à l’esprit qu’il n’existe qu’une vague relation entre le stress-de réaction physiologique au stimulus perçu comme menaçant-il est déclencheur de notre stress-les stimulus qui nous menace réellement. Un embouteillage me stressait un jour, mais pas le lendemain. Et c’est une bonne chose, parce que cela suggère qu’avec un entraînement approprié une bonne préparation, nous pourrions être capables de faire face aux agents stressants en toute sérénité.

Diverses recherches réalisées depuis quelques décennies suggèrent qu’il existe au moins quatre ensemble de capacités ou compétences qui permettraient à chacun, après les avoir apprises, de mieux pour faire face au stress : le contrôle des sources (réduire ou éliminer les sources de stress), la relaxation (pratiquer des techniques, telles que le contrôle sa respiration ou la méditation), le contrôle des pensées (apprendre a repoussé les pensées irrationnelles et interpréter les événements), et la prévention (planifier sa vie de façon à éviter les causes de stress).

Une large étude menée sur un groupe de 3304 personnes, d’origine ethnique différente, a été mené récemment sur des sujets âgés de 10 à 86 ans.

Le test comprenait 28 questions posées dans un ordre aléatoire et visant à évaluer les quatre domaines de compétences mentionnées.

Le chercheur exprime que  si on lui avait demandé laquelle des quatre compétences de la plus importante, il aurait répondu la relaxation, puis le contrôle des pensées.

Parmi les quatre domaines, la prévention-planification de sa journée où les mois à venir pour éviter les conditions stressantes avant qu’elles ne se présentent est de loin le facteur le plus important parmi les quatre envisagés.

Le deuxième facteur est le contrôle des sources, qui inclut des pratiques telles que déléguer certaines tâches , organiser son espace ou encore bien programmer son emploi du temps, toute démarche que l’on peut qualifier de mesures préventives.

Les deux autres compétences, la relaxation et le contrôle des pensées ne me ne permettait pas d’évaluer le niveau de stress de sujet.

La relaxation, que l’on peut pratiquer avant le stress ou au moment où il survient, semble plus efficace que le contrôle de la pensée, qui a toujours lieu a posteriori.

La conclusion de cette étude est qu’il faut contrôler le stress de façon volontariste.

Inspirez profondément ou compter jusqu’à 10 quand vous êtes stressés, et vous vous sentirez mieux. Mais vous serez bien plus heureux à long terme si vous parvenez à trouver comment éviter les situations qui vous stressent.

Savez-vous gérer votre stress ?

Voilà quelques exemples de questions que l’auteur a posée aux personnes qui ont participé à son test d’évaluation du stress. Pour avoir une mesure approximative de votre compétences dans les quatre domaines proposés, cochez les affirmations qui s’appliquent à vous. Si vous cochez trois ou quatre phrases dans une catégorie donnée, sans doute êtes-vous compétents dans cette catégorie. Pour calculer votre score global, faites la somme de toutes les phrases cochées. Si votre score est inférieur à 12, sans doute devriez-vous vous entraîner à mieux gérer votre stress.

Contrôle des sources de stress.

-J’ai suffisamment d’étagères, de dossiers et de tiroirs à ma disposition.

-Je fais systématiquement passer les tâches importantes avant les tâches moins importantes.

-J’essaye de programmer les rendez-vous et les réunions de sorte qu’ils ne se chevauchent pas.

-Je n’ai pas de mal à organiser mon espace de travail.

Pratique de techniques de relaxation

-Je prévois un temps de relaxation chaque jour.

-Parfois je visualise des scènes apaisantes pour me relaxer.

-Parfois, j’utilise des techniques particulières de respiration pour m’aider à me décontracter.

-Parfois, je contracte et relâche mes muscles pour lutter contre le stress.

Contrôle des pensées 

-J’examine régulièrement les croyances irrationnelles que je peux avoir et j’essaye de les corriger.

-Je suis conscient que mes pensées sont parfois obscures ou irrationnelles.

-Je sais resté calme en me concentrant sur tel ou tel élément de mon environnement.

-Je réinterprète souvent les événements afin de réduire le stress que je ressens.

Prévenir le stress

-J’essaye de lutter contre le stress avant qu’il n’arrive.

-Je réactualise la liste des choses que je dois faire.

-Je consacre quelques minutes de matin à planifier ma journée.

-J’ai une image claire de ce que à quoi je voudrais que ma vie ressemble dans quelques années.

Formations en gestion du stress:

Dimitri Haikin, Psychologue et Formateur spécialisé en gestion du stress